This year, throughout December, the McGill-HEC Montréal EMBA has decided to highlight initiatives and stories of graduates working towards a better – greener, more diverse, healthier, more open – tomorrow.

Indu Krishnamurthy
EMBA 2015

Directrice exécutive
Microcrédit Montréal

Microcrédit Montréal offre aux entrepreneurs et aux professionnels formés à l’étranger de l’accompagnement de proximité et l’accès au microcrédit. L’organisation s’adresse aux personnes exclues des systèmes de financement traditionnels.

L’intention derrière les actions d’Indu Krishnamurthy est la lutte à la pauvreté et l’exclusion :

«Réduire les inégalités sociales et financières m’interpelle à tous les jours : chacun de nous a du potentiel, mais trop d’entre nous n’ont pas les moyens de le déployer.»

En 2000, quand elle est arrivée au Canada, en compagnie de son mari médecin recruté par un hôpital ici, elle s’est retrouvée sans emploi dans son domaine, incapable de faire reconnaître sa formation de comptable acquise en Inde et au Royaume-Uni.

Elle a fini par trouver un emploi à la Banque de développement du Canada, en 2008, et a commencé à faire du bénévolat pour l’organisme qui allait devenir Microcrédit Montréal, où elle a maintenant un vrai poste.

« Je voulais avoir un impact social », dit-elle.

C’est fait.

[...]

Depuis sa création il y a 30 ans, cet organisme a aidé 10 000 personnes, en faisant une centaine de prêts par année, dont une quarantaine à des entrepreneurs et une soixantaine à des professionnels. « Mais on accompagne environ 2000 personnes par année », précise Mme Krishnamurthy. L’aide prend toutes sortes de formes.

« Le microcrédit est un outil précieux pour les personnes issues de l’immigration et de la diversité, car elles sont souvent exclues des réseaux de financement traditionnels, indique Indu Krishnamurthy, directrice générale de l’organisme. Elles ont parfois un manque, une absence ou un mauvais historique de crédit, ou encore un manque d’actifs pour donner une garantie. »

« L’objectif de Microcrédit Montréal est de répondre aux besoins d’un maximum de nouveaux arrivants ou d’autres afin que le plus de professionnels puissent obtenir le financement nécessaire pour réaliser leurs projets et exercer leur profession, ici au Québec » explique à Metro, la directrice générale de Microcrédit Montréal Indu Krishnamurthy. Cette dernière estime qu’il y a toujours une pénurie criante de main-d’œuvre au Québec, et ce, dans différents secteurs comme la santé.

« Parmi les nouveaux arrivants, nous savons qu’il y aura des professionnels formés à l’étranger qui souhaitent faire reconnaître leurs compétences. Le marché du travail québécois aura besoin de leurs qualifications et compétences pour pourvoir les dizaines de milliers de postes vacants ».

Microcrédit Montréal ne fait pas que prêter de l’argent aux exclus des réseaux de financement traditionnels, il change des vies. Au grand bénéfice de la société.

Selon l’OSBL, 93 % des dettes sont honorées. « C’est leur façon de dire merci, d’exprimer leur satisfaction de ne plus se sentir comme un poids pour la société, mais plutôt comme des participants actifs à l’enrichissement collectif », affirme Indu Krishnamurthy, qui précise qu’en cas de non-remboursement, « les pertes sont absorbées par un fonds de réserve ».

« Mine de rien, de petits prêts peuvent rapporter gros à la société. Très gros », résume Indu Krishnamurthy.