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Comment devenir un meilleur leader:

Savoir gérer la croissance

Les panélistes du Panel Entrepreneurs «Comment gérer la croissance», organisé par l’EMBA McGill-HEC Montréal, ont mis en lumière trois grands pièges liés à la gestion de la croissance pour un leader, et particulièrement, pour un entrepreneur.

Voir les capsules vidéos sur le sujet: ici. 

1) Ne penser qu’à la taille de l’entreprise

Robert Dutton, professeur associé et président du comité consultatif de l’École des dirigeants de HEC Montréal, qui a dirigé Rona pendant plus de 20 ans, a d’abord mis en garde les entrepreneurs dans la salle d’un premier piège important qui consiste à ne prendre que la taille de l’entreprise en compte dans la croissance. «Quand une entreprise grandit, surtout si elle grandit rapidement, il n’y a pas que la taille qui change. Il y a sa nature même – son fonctionnement, ses comportements, son rapport à son environnement, ses mécanismes de décision, a-t-il expliqué. Ça rappelle la croissance des adolescents, qui s’accompagne de changements profonds, qui touchent non seulement la taille de nos jeunes, mais leurs façons d’agir, de réfléchir et de décider : un adulte, c’est bien autre chose qu’un enfant deux fois plus grand! »

entrepreneurs-emba-mcgill2) Jouer l’homme-orchestre

Stéphane Rouleau (EMBA 2013), président et cofondateur d’Innobec Technologies, un développeur de solutions numériques multiplateformes, a dit avoir joué à l’homme-orchestre trop longtemps, jusqu’à ce qu’il se voit obligé de prendre un peu de recul. C’est à ce moment qu’il a dû apprendre à déléguer et à davantage jouer le rôle de chef d’orchestre. Danny Macdonald (EMBA 2011), vice-président et cofondateur de Groupe Age3 abonde dans le même sens. Il explique même qu’il a dû faire le deuil du travail dans l’action. Lui qui avait toujours travaillé sur le terrain, il a dû apprendre à engager de nouvelles personnes pour jouer ce rôle afin qu’il puisse, lui, avoir une vue d’ensemble « à 10 000 pieds dans les airs ». Enfin, Philippe-Aubert Messier (EMBA 2013), cofondateur d’Apollo Music Store, et son associé ont décidé d’engager un PDG pour gérer l’entreprise afin de s’investir complètement dans les sphères de l’entreprise dans lesquelles ils sont les plus utiles pour la croissance de l’entreprise.

3) Accorder trop ou trop peu d’importance à la planification

Nos entrepreneurs ne s’entendaient pas vraiment sur ce point. D’un côté, Philippe-Aubert indiquait l’importance de ne pas trop planifier afin de rester flexible et ouvert aux nouvelles idées et opportunités et de pouvoir tester différentes choses rapidement. Selon lui, « la croissance vient plus de l’audace que de la planification ». Danny, lui, expliquait que bien que le plan soit important, il faut garder en tête qu’il est impossible d’être optimal à tout point de vue et qu’il est préférable de concevoir un plan d’un à trois ans, et non un plan quinquennal. Par contre, Guy Gervais (EMBA 2013), entrepreneur et ange financier, indiquait que lorsque l’entreprise devient plus mature, le plan devient essentiel.