Le rôle de PDG est un rôle qui attire l’attention, et qui, malgré qu’il soit constamment sous les projecteurs, demeure néanmoins mystérieux. Le livre Paroles de PDG (Éditions Rogers) tente de changer cela. L’ouvrage, basé sur cent cinquante heures d’entrevue avec soixante-quinze hauts dirigeants du Cercle des présidents du Québec, ne se veut pas une biographie de PDG, ni une liste des meilleures pratiques, il aborde davantage le PDG sous trois dimensions : la personne, le métier et ses relations tout en se concentrant sur le PDG québécois.

Louis Hébert, codirecteur de l’EMBA McGill-HEC Montréal et ses collègues et co-auteurs, les professeurs Réal JacobAlain GosselinEric Brunelle et Roman Oryschuk, tous de HEC Montréal, ont lancé le livre au début novembre avec l’objectif de dresser un portrait du métier de PDG afin de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants d’entreprise, de susciter des vocations.

Voici dix des très nombreuses paroles étonnantes de PDG tirées du livre «Paroles de PDG» :

La personne

« Je suis un rêveur. Je ne me considère pas comme un gestionnaire pur et dur. Je suis quelqu’un qui rêve à l’impossible, qui trouve des façons d’y parvenir, qui pense large et explore des nouveaux marchés, et qui parfois explose d’idées! J’ai besoin d’être avec une équipe de direction pour m’enraciner. Et j’ai besoin de liberté!» p.24

«Je veux être le meilleur PDG, le meilleur père, le meilleur chum. C’est impossible.» p.45

«Je veux tout le temps donner l’exemple de vivre une vie équilibrée. Je ne veux pas être le patron qui va envoyer un courriel le dimanche ou à 11 h 30 le soir.» p.46

«Être PDG, c’est toute une aura. C’est dangereux. Il faut se faire violence pour garder les deux pieds sur terre.»p.51

Le métier

«Chaque semaine, à notre comité de direction hebdomadaire, le premier point : quels sont les facteurs externes qui ont changé la semaine dernière, qui ont un impact sur notre organisation? Donc, une menace, une opportunité. Chaque semaine.» p.108

«Je n’ai jamais connu une entreprise exceptionnelle où la réceptionniste n’était pas capable d’exprimer dans une phrase la stratégie de son entreprise.» p.78

«Une des questions que je pose en entrevue, c’est « Aimerais-tu travailler pour toi-même? » Des fois, il y a des gens qui hésitent. » p.63

Les relations

«Différentes personnes vont te marquer dans la vie. Il y a des gens qui vont te marquer parce que ce sont des leaders naturels et tu les regardes de loin. Tu vas les admirer, tu vas essayer de copier ce modèle-là… Être capable d’inspirer les gens, ce n’est pas quelque chose qui est nécessairement facile. Il y a une grande différence entre « Je vais te dire quoi faire » et « Je vais t’inspirer ».» p.122

«Je n’ai jamais eu de modèle. J’ai retiré un peu de «tout un chacun». Chacun m’a apporté quelque chose. Je ne veux pas être ni l’un ni l’autres, mais j’ai appris de tout le monde. Il n’y a personne de qui tu ne peux pas apprendre.» p.124

«Être craint, ça ne me dit pas grand-chose, moi. C’est surtout d’être respecté : c’est ce à quoi on tend comme dirigeant. La grosse question, c’est : qu’est-ce qu’on en fait, de ce respect, une fois qu’on l’a gagné?».

Enfin, il est impossible, en seulement 10 citations, de réellement saisir la profondeur de l’analyse faite du PDG québécois dans «Paroles de PDG», de comprendre son rôle actuel et de concevoir tous les défis et changements avec lesquels il doit composer aujourd’hui et qu’il rencontrera dans le futur, compte tenu de l’environnement en turbulence dans lequel il évolue.

Pour en savoir plus sur le livre «Paroles de PDG».